J’écris cet article car j’aimerais avertir...

J’écris cet article car j’aimerais avertir les gens qu’il y a un danger à court et à très long terme d’une chirurgie de cornets.

J’ai subi une septoturbinoplastie en 1988 car mon médecin jugea de m’envoyer voir un ORL car à l’époque j’avais  souvent  le  nez bouché et avec une petite déviation nasale.

Je suis allée voir l’ORL et il trouvait que j’avais les cornets un peu gros. Donc, il me conseilla de me réduire les cornets tout en me redressant la cloison nasale.  Je lui ai demandé si cela pouvait aggraver mon cas. Il m’a répondu que je serai mieux de 70%.  J’avais une certaine crainte mais je me suis dit que je ne pouvais pas être pire en faisant confiance à ce médecin.

Après l’opération dès que l’on m’a enlevé les mèches j’ai commencé à souffrir de douleurs violentes et je savais qu’au plus profond de moi-même que je souffrirai très longtemps et que l’on m’avait fait quelque chose de terrible.  J’ai vu alors  plusieurs spécialistes ORL  et la plupart me disaient que mon opération était bien faite. Le nez me brûlait sans arrêt et il était bloqué comme si j’avais une envie de moucher  mais sans pouvoir évacuer le mucus  et avec une grande fatigue.  Je sentais les odeurs trop fortes et avec un mal de tête qui ne me lâchait pas. J’ai souffert pendant cinq ans. A l’époque je n’avais pas internet et ne pouvait me renseigner pour savoir le risque que pouvait causer cette chirurgie. Par la suite,  j’ai eu un répit de plusieurs années et je me disais (j’espère ne jamais revivre ce cauchemar).

Donc, en 2006 je sentais mon nez de plus en plus sec et s’était élargi et je soufflais dans mon nez  au lieu d’inspirer car il bloquait d’une manière contraire d’avant. Voici que mon nez ne fonctionne plus normalement. Je n’avais plus aucune résistance à toutes les odeurs irritantes et par la suite les douleurs ont débuté. J’avais des broiements dans la base du nez, élancements, des brûlure intenses, douleurs aux os du nez, douleurs faciales, aux yeux, aux gencives et naturellement le mal tête, et maux de tête violents. Je dormais avec la  tête sous la couverture pour ne pas avoir trop d’air dans mon nez.. En plus, le sommeil perturbé car les douleurs me réveillaient souvent. Comment peut-on se sentir quand on va voir des spécialistes ORL qui nous disent que tout est beau alors que l’on souffre, on est totalement démuni. Nous sommes laissés seuls, sans aide et aucune prise en charge, les gens ne nous comprennent pas car l’intérieur de notre nez est caché. Un médecin m’a placé un morceau de coton dans le nez et m’a donné une consultation pour aller voir un psy. Tous se lancent la balle. Mon cas n’est vraiment pas psychosomatique. Un autre ORL m’a donné une consultation pour aller en clinique de douleur. Avant cette chirurgie, j’allais bien mais maintenant il n’y a plus rien sur le marché qui m’aide. Est-ce normal ?  Pourquoi les médecins ne nous préviennent pas de ces risques? Pour moi  respirer est devenu un effort physique.

Je vis dans un climat très dur en hiver avec le chauffage et l’été avec l’air conditionné qui assèche l’air. Quand je sors l’hiver juste pour me rendre à ma voiture je dois me cacher le nez et par la suite la névralgie dans le nez et les gencives se déclenche. Je ne peux plus pratiquer de sport l’hiver à moins que je me mette une cagoule.

J’ai perdu ma qualité de vie  pendant plus de neuf  ans et que va-t-il se passer demain ? Est-ce que mes douleurs vont s’accentuer ? Avant j’avais une rhinite vasomotrice et maintenant j’ai une rhinite chronique remplie de douleurs causées  par une rhinite atrophique et je serre souvent les dents parce que je souffre.

Je trouve inconcevable de nous laisser dans un tel état.

J’espère que les médecins prendront notre cas en considération  pour nous trouver un remède qui pourra atténuer nos douleurs et  un moyen de  donner notre santé à nos cornets abimés par un simple coup d’instrument qui a brimé plusieurs années de ma vie.

J’aimerais que nous les victimes qui vivons ces souffrances au quotidien se fassions reconnaitre sur le plan médical que nous avons un handicap invisible et que cette opération ne soit plus pratiquée pour un problème bénin qui se traite avec des médicaments.

En espérant  trouver un remède, ma santé et ma joie de vivre.

Karo